Sans-Souffle

A bout de souffle, je m'essouffle.

Jeudi 31 décembre 2009 à 12:27

Que d'émotions, un peu trop parfois.
C'est fou : quelques mots, quelques rencontres me font comprendre.

Hier, j'ai appris à vivre, simplement, sans erreurs, sans sourires.
Peut-être qu'il fallait que tout ça arrive, fatalement, pour qu'aujourd'hui, je me dise tout ça, sans cris, sans larmes.
Oui, je crois. J'en suis même persuadée.
Les rencontres font oublier, elles nous montrent d'autres chemins à emprunter, d'autres routes à traverser.

Les yeux fermés ? Plus jamais.

Toutes ces paroles me reviennent en écho, elles s'éloignent et je m'en décroche aisément désormais.
J'y pense, mais de moins en moins.
J'espère, de moins en moins.
Peut-être que pour tout recommencer, il fallait tout finir.

C'est peut-être ça, les nouvelles choses de 2010.
Tirer un trait.
Une nouvelle année, sans doutes et sans regrets.

Pourvu que ça continue.


Hey Honey, take a walk on the wild side.
Cette mauvaise pente peut faire du bien.

Putain que oui.



Dimanche 20 décembre 2009 à 18:08

Je suis sur le pas de la porte. Je les entends déjà tous rire, crier, chanter, vomir. Dans un sens, je voudrai être comme eux, pouvoir m'oublier durant quelques heures. Mais je ne peux pas.
Je suis là pour me changer les idées, boire, fumer.
Voilà ce que je suis, s'en est presque honteux.

Je sonne, sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Je suis là, je ne peux pas faire en arrière, je suis obligée de sourire, de faire semblant. Je vais faire comme eux, personne n'en saura rien.
Je rentre, dès mes premiers pas dans cette maison, toute cette ambiance me fait mal à la tête, elle me saute au visage.
Je veux m'en aller, je veux penser en paix.

J'ai besoin de repenser à tout ce qui a pu m'arriver ces derniers jours, ce que j'ai pu faire, ce qui m'a fait mal, ce qui m'a fait pleurer, ce qui m'a fait sourire, ce qui m'a fait aimer.
Je finis assise sur ces marches, seule, loin de ce bruit, de ces cris.
L'alcool me fait tourner la tête et je me laisse rêver, je me laisse imaginer un moment.
Ce moment, si court soit-il me parait durer une éternité.
Toutes ces images passent devant mes yeux, ce que j'ai fait, ce que j'aurai du faire, ce que j'aurai pu faire.

Il n'y a que des regrets.
Des regards détournés.
Des sourires éffacés.
Des 'je t'aime' mal placés.

C'était pourtant une belle histoire.
Mais depuis que je marche, mes pieds ne cessent de s'emmêler, et je trébuche toujours, je me relève, un fois, deux fois, trois fois.
Et quand vais-je rester à terre ?

Samedi 12 décembre 2009 à 13:36

Hier, c'était mon anniversaire. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu 17 ans. Certains y ont pensé, d'autres pas.
C'est fou comme dans ces journées, vous vous souvenez de vos pleurs, de vos fous rires.
Comme si tout cela était désormais derrière-moi, finit, oublié.

'T'as 17 ans, t'es grande maintenant.'

En me levant hier, j'avais l'étrange impression de ne plus vraiment savoir qui j'étais, où j'étais, je voulais rester ici, sous ma couette, pour ne pas faire face à tout ce qui m'attendait.
Ces éternels 'Joyeux anniversaire.' que l'on te jette à la figure dans un couloir, ces éternels 'Merci.' que l'on renvoie.
Malgré tout, j'ai eu un certain plaisir à observer toutes ces personnes autour de moi, s'agiter pour que ma journée se passe bien, qu'elle reste dans ma mémoire comme une journée mémorable, remplies de jolies choses.

Elle s'est terminée devant un bar, une bagarre à 2h.
Que demander de mieux ?

Bizarrement, ce bordel inatendu m'a semblé si beau que je n'ai pu m'empêché de les aimer, tous autant qu'ils étaient.

Dimanche 6 décembre 2009 à 13:37

Une raclette et un verre de vin.
Voilà c'qu'il me faut.

Vendredi 4 décembre 2009 à 23:19

Pourquoi avons-nous l'habitude de comparer notre vie à une simple page ?
'Tourner la page.'

Comme si la fin de celle-ci représentait un nouveau chapitre de notre existence, si courte soit elle.
Moi, je ne suis qu'un bout de papier, quelque chose de griffoné, dans la marge.
Une simple parenthèse dans un roman.

Je ne suis pas un livre, mais je voyage dans la vie des autres.

On me déchire, on m'abime.
Ce bout de feuille s'envole, pour atterrir sur un trottoir humide, au milieu des journaux qui tapissent le sol.
Je suis comme les autres, je me confonds.

Je voudrai être loin de vous.
Effacer des mots, pour écrire une nouvelle histoire, changer le début, changer la fin.
Corriger les fautes, les effacer, et récrire.

Ou fermer le livre, une bonne fois pour toute.

M.

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