Je n'en peux plus de tout ça.
Je reste passive, je vois ma vie qui défile devant mes yeux.
Je ne peux rien y faire, je la laisse passer, à quoi cela servirait-il de la retenir ?

Elle m'échappera toujours.

Je ne suis plus cette fille, celle que vous connaissiez, je fais juste semblant.
Je fais semblant d'être elle.
Et tout le monde y croit.

Tout le monde change.
Vous n'êtes plus, moi non plus.

Vous êtes devenues des inconnus pour moi.
Je ne vous reconnais plus, je ne sais même plus qui vous êtes.

Des amis, des gens vaguement rencontrés lors d'une soirée arrosée, des étrangers.
Peut-être, oui.

On idéalise, un peu trop parfois.

Vous me laissez sans voix.
Moi, à qui on a toujours fait la morale.
'Fais pas-ci, fais pas ça.'

Regardez-vous.
Il ne me reste plus qu'a vendre mon corps. (ou mon coeur)

Heureusement qu'Il, est là.


M.

C'est fou.
Je le dis, je le répète, oui, c'est fou, fou, fou.

'De quoi tu parles ?..'

Je marche dans les rues briochines en me demandant comment je fais pour supporter encore et toujours cette ville, comment ai-je fait pour la supporter jusqu'ici ?

Maintenant j'étouffe. Ces rues sont trop étroites, trop sinueuses, ces visages, je les connais déjà, ces sourires aussi d'ailleurs.
'Le temps passe, les souvenirs restent.'
Oui, je sais, les bons comme les mauvais d'ailleurs.

Puis-je m'évader ?

Je veux courir, crier.
Du bruit, il me faut du bruit. (ou de l'eau...)
Je ne veux plus de ce silence paisible installé au fond de mes pensées, celles que je ne vous dis pas, celles que je garde pour moi.

Dur à dire ? Oui, sûrement.
C'est sur même.

Heureusement, il y a Lui.
Ca me fait peur, ça me fait sourire, ça me fait du bien.

'Marie se range du bon côté.'

Je tremble chaque fois que je le vois.
C'est idiot, je sais, s'il savait.


Et puis, pour finir ce long article, dénué de tout sens.
Je vous parlerai d'un autre garçon.

Un homme, peut-être ?
Non, non, il est encore trop tôt.

20 ans, marié, un enfant, deux chiens, et une grande et belle maison.
'Viens quand tu veux, j'suis là, je ne bouge pas.'

Mais oui, idiote, mais pas naïve.
Connard.
Ou peut-être pas.
Appelez-moi Tata.

M.

'J'ai hâte de t'aimer.

Tout m'échappe, tout se bouscule.



Dites-moi.

Deux heures que je roule sur cette route qui n'en finit pas.
Je revient parmi eux, le grand retour, le retour aux sources...
Je vois défiler ces paysages devant mes yeux, ici, tout était si simple, tout était si lointain.

Laissons-tout ça au coin de cette rue, et allons jusqu'au bout de l'impasse.
 
Je me sens libre, je m'en vais.
Je ferme les yeux, je n'entends que le bruit des roues sur ce bitume encore humide.
Le soleil me réchauffe le visage.
Ces sensations me font frissonner, ces vibrations parcourent tout mon corps, je ne peux plus bouger.

Et puis je m'endors, dans ce rêve, je m'enfuis...